1001Ebook » Histoire » Magellan (2022)
  • Auteur: Stefan Zweig
  • Editeur:
  • Pages: 212 pages
  • Langue: Français

Description du livre Magellan (2022):

C'est sur un paquebot trop confortable, en route pour l'Amérique du Sud, que Stefan Zweig eut l'idée de cette odyssée biographique. Il songea aux conditions épouvantables des voyages d'autrefois, au parfum de mort salée qui flottait sur les bougres et les héros, à leur solitude.
Il songea à Magellan, qui entreprit, le 20 septembre 1519, à 39 ans, le premier voyage autour du monde. Un destin exceptionnel... Sept ans de campagne militaire en Inde n'avaient rapporté à Magellan le Portugais qu'indifférence dans sa patrie. Il convainc alors le roi d'Espagne, Charles-Quint, d'un projet fou ; " Il existe un passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien. Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai et je ferai le tour de la terre en allant de l'est à l'ouest " (C'était compter sans l'océan Pacifique, inconnu à l'époque..).
Jalousies espagnoles, erreurs cartographiques, rivalités, mutineries, désertions de ses seconds pendant la traversée, froids polaires, faim et maladies, rien ne viendra à bout de la détermination de Magellan, qui trouvera à l'extrême sud du continent américain le détroit qui porte aujourd'hui son nom. Partie de Séville avec cinq cotres et 265 hommes, l'expédition reviendra trois ans plus tard, réduite à 18 hommes sur un raffiot. Epuisée, glorieuse.
Sans Magellan qui trouva une mort absurde lors d'une rixe avec des sauvages aux Philippines, son exploit accompli. Dans ce formidable roman d'aventures, Zweig exalte la volonté héroïque de Magellan, qui prouve qu'" une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis et que toujours un homme, avec sa petite vie périssable, peut faire de ce qui a paru un rêve à des centaines de générations une réalité et une vérité impérissables ".



Commentaires

Magellan était un navigateur, mais qu’a-t-il fait exactement ? Eh bien c’est le premier homme qui a fait le tour de la Terre, démontrant ainsi que la Terre était ronde. C’était l’époque où l’on ne connaissait pas grand-chose. Les cartes que l’on avait dataient de Ptolémée, mille trois cent ans plus tôt. On croyait que l’Afrique descendait jusqu’au pôle Sud, jusqu’à ce que Vasco de Gamma descende jusqu’au Cap et ouvre à l’Est, la route vers l’Inde, le pays des épices. Mais c’était loin, le pays des épices, il fallait aller jusqu’aux îles indonésiennes.
L’océan Atlantique, c’était grand, immense, une étendue d’eau dont on pensait qu’elle ne finirait jamais, jusqu’en 1492 où Christophe Colomb partit, espérant trouver à l’Ouest, une route, qui le mènerait vers les Indes. Il crut bien qu’il arrivait aux Indes, mais ce n’était pas les Indes, c’était un nouveau continent, l’Amérique. Un explorateur espagnol avait bien vu à Panama, qu’il existait de l’autre coté, une grande masse d’eau. Mais comment y aller ?
Et c’est là que Magellan reprend le flambeau vingt huit ans plus tard, pour trouver ce fameux passage qui permettra d’aller en Inde par l’Ouest. Il part de Séville avec cinq navires et deux cent soixante cinq hommes. Il descend le long de l’Amérique du Sud, s’arrête dans un pays où les hommes sont très grands, et avec des pieds immenses, on les appelle les Patagons, les hommes aux grands pieds dans ce pays qui deviendra la Patagonie. Il finit par trouver le passage que l’on appelle aujourd’hui le Détroit de Magellan, long passage de 610 kilomètres de pays froids et désolés. Il y a des hommes, on ne les voit jamais, mais on le sait car la nuit on voit des feux, ce pays s’appellera la Terre de Feu. Et quand il débouchera dans cet immense océan que personne n’a jamais traversé, la mer est tellement calme qu’on l’appellera le Pacifique. Au bout du voyage, trois ans plus tard, un seul navire et dix huit hommes rencontreront au port. Une formidable aventure que Stefan Zweig nous raconte avec maestria.



5/5