1001Ebook » SF, fantasy et horreur » Les Enfants du passé (2022)
  • Auteur: Luce BASSETERRE
  • Editeur: ARGYLL (2 décembre 2022)
  • Pages: ‎ 466 pages
  • Langue: Français

Description du livre Les Enfants du passé (2022):

La Terre n’est plus qu’un souvenir. L’humanité l’a désertée, embarquée à bord d’arches confiées à des pilotes génétiquement modifiés et quasi immortels, pour s’établir sur d’autres planètes.
Djaël Aldrin est l’un de ces êtres améliorés. Mais désormais il sillonne seul les confins de la galaxie dans un immense cargo musée. Malgré les apparences trompeuses, il agit dans le cadre d’une mission délicate.
Pourtant, secourir un esclave lors d’une escale n'était pas du tout prévu. Que faire alors de ce tout jeune homme pour qui le mot liberté n’est qu’un concept ? Et pourquoi sa Compagnie renvoie-t-elle Djaël à un très lointain passé qu’il s’est efforcé d’oublier ?

Luce Basseterre écrit avant tout de la science-fiction, nouvelles et romans. Les Enfants du passé est son premier roman, paru en 2016 aux éditions Voy’el. Particulièrement intéressée par les rapports humains et l’altérité, elle publie deux autres romans remarqués, La Débusqueuse de mondes (Mû, 2017) et Le Chant des Fenjicks (Mnemos, 2020).
Les Enfants du passé a été révisé à l'occasion sa sortie en numérique et au Livre de Poche.



Commentaires

Autant le dire de suite : voici une de mes meilleures lectures de l'année !
Luce Basseterre nous fait découvrir plusieurs espèces extraterrestres, plusieurs planètes et joue avec les rythmes : tantôt lents et introspectifs et tantôt plein d'actions et de rebondissements.

L'intrigue autour des enfants est particulièrement sombre mais tout est suggéré avec beaucoup de finesse.
Mais l'atout de cette histoire c'est définitivement ses personnages.

L'autrice prend le temps de construire des personnalités à la psychologie travaillée. Leur questionnement, leur éducation et expériences de vie les rendent crédibles, touchants, et très attachants.
Certains sujets sont abordés avec sensibilité comme la solitude, le deuil, la résilience, la quête d'identité, le temps qui passe, l'endoctrinement, la notion de famille et l'inné et l'acquis.
Sans oublier l'amour avec un grand A (oui mon petit cœur a vibré 🥰)

Si l'histoire aborde des sujets particulièrement ignobles (l'esclavage des enfants), des touches d'humour, notamment venant de l'IA, permettent d'apporter un bel équilibre.
Après je reste très circonspecte quant à l'utilisation des pronoms épicènes (non genrés) qui rendent le texte moins fluide en obligeant notre cerveau à s'adapter.

Enfin, j'avoue que la fin m'a quelque peu frustrée car le dénouement est bien vite expédié et je suis restée avec des questions sans réponses sur le futur de nos personnages ou certains axes de l'intrigue.
Beaucoup d'humanité dans ce roman qui mérite une suite ou un prequel.



5/5