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  • Auteur: Pádraig Kenny
  • Editeur: Lumen (20 janvier 2022)
  • Pages: 358 pages
  • Langue: Français

Description du livre Les Monstres de Rookhaven (2022):

Les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit...
Mirabelle habite un mystérieux manoir en pleine forêt avec une famille un peu particulière. Il y a par exemple son oncle Bertram, capable de se transformer en féroce grizzly, ou sa tante Eliza, dont le corps entier est composé de centaines d'araignées... Autrefois chassés par les hommes (qu'ils avaient, il faut dire, une fâcheuse tendance à dévorer), ces monstres ont conclu un Pacte avec le village le plus proche : en échange d'un approvisionnement régulier en vivres, ils ont juré d'épargner leurs voisins.


Jusqu'au jour où deux orphelins, Jem et Tom, réussissent à franchir la barrière magique qui isole le manoir du reste du pays. Or si cet Enchantement permet à Mirabelle et à sa famille de rester cachés aux yeux de tous, c'est qu'une créature bien pire qu'eux encore les menace. Tandis que la jeune fille se lie d'amitié avec les deux enfants et s'ouvre peu à peu au monde extérieur, le danger se rapproche inexorablement...


Une histoire aussi émouvante que glaçante, illustrée par de magnifiques dessins signés Edward Bettison, où Pádraig Kenny, en grand amoureux des monstres, explore la question de la tolérance à travers les yeux de personnages que vous n'êtes pas près d'oublier...



Commentaires

Un roman délicieusement sombre, à la couverture mystérieuse, et dont le résumé nous parle d’un manoir caché habité par des êtres aux capacités particulières. Le tout sublimé par des illustrations d’Edward Bettison toutes aussi intrigantes, qui renforcent l’atmosphère si spéciale de ce roman.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais j’ai très vite été captivée, puis enchantée par ce que j’ai découvert. Il faut dire que, dès les premières pages, le lecteur est plongé dans l’univers assez spécial mis en avant ici. Et j’en ai aimé toutes les spécificités.

Ce livre est un conte fantastique à l’ambiance assez gothique, un brin glaçante, dans la lignée de la série de Miss Peregrine et les enfants particuliers, où deux mondes rentrent en collision alors qu’ils n’auraient jamais dû se rencontrer. En fuyant un quotidien éprouvant, et un oncle maltraitant, les orphelins Jem et Tom vont traverser la barrière magique qui isolait le manoir de Rookhaven du reste du monde, et y découvrir un univers qu’ils n’avaient jamais imaginé. Et des monstres.

Les illustrations apportent un vrai plus à l’ambiance, avec ce style en noir et blanc assez tranchant, sans fioriture, et qui fait froid dans le dos. Sincèrement, c’est juste parfaitement adapté à l’environnement, à l’atmosphère que transmet l’auteur, et le mélange forme un tout des plus saisissant.

Mais, même si l’ambiance cherche à faire frissonner le lecteur, ça reste très poétique, et il n’y aura pas de violence ou d’horreur non plus étant donné le rating de l’histoire. Personnellement, je trouve que c’est parfaitement bien équilibré, pour permettre au lectorat ciblé de faire ses premiers pas dans un genre assez différent, un univers fantastique spécifique et légèrement horrifique, tout en prônant de très belles valeurs, comme le deuil, la tolérance, l’acceptation de la différence, et le vivre ensemble.

Sans oublier que les personnages sont tous très touchants, que ce soit Mirabelle, altruiste, avec un cœur gros comme ça, Jem, qui est prête à tout pour aider son frère Tom, malade, ou encore Goret, si spécial, si mystérieux (mon chouchou !)… Ils sont tous plus attachants les uns que les autres et apportent tellement à l’histoire !

En définitive, après Les orphelins de métal, Padraig Kenny nous livre une histoire à l’atmosphère différente mais toute aussi originale, atypique et unique. L’ambiance, l’environnement, les personnages, le mystère… Tout est parfaitement ben construit, dans une histoire à la fois sombre et lumineuse, possédant de très belles valeurs malgré l’omniprésence des monstres, et la fin est toute aussi bien trouvée que le reste de l’histoire. Car, ne l’oublions pas : les vrais monstres ne sont jamais ceux que l’on croit…



5/5