On ne naît pas soumise, on le devient (Champs essais) (2022)

Voilà un texte sur un texte, celui de de Beauvoir. Ce n'est qu'une réflexion d'une thésarde universitaire , longue et répétitive qui n'ajoute strictement rien au texte beauvoirien. Il n'y a aucun engagement philosophique de sa part, ni réflexion personnelle. Le "tabou philosophique et le point aveugle du féminisme" ( la soumission féminine) n'est pas relevé par l'autrice. Elle y reviendra sans doute dans une vingtaine d'années, quand elle aura été longtemps en couple, fait des enfants, jouer avec les codes sociaux de la société française et américaine( car elle vite dans les deux pays), et quand elle aura aussi louvoyé entre son intimité et sa vie professionnelle. Peut-être aura-t-elle alors dégagé suffisamment d'expérience ( comme de Beauvoir l'a fait ) pour relever le défi philosophique de penser la soumission de la femme et aller au-delà du texte de de Beauvoir...si tant est que l'on puisse le dépasser. Et pour en finir avec le mythe de Pénélope parce que ça devient vraiment insupportable de l'associer à la soumission( preuve encore qu'on a beau être agrégée de philo on devrait se rapprocher des profs de littérature...): Pénélope n'est PAS soumise: elle défait tous les soirs son ouvrage de broderie pour lutter contre les prétendants qui veulent la marier: elle leur montre qu'elle est occupée ( au sens littéral du terme): "pas le temps, je travaille!" Son ouvrage est donc l'exercice-même de sa liberté de femme. Et elle l'exerce dans la soumission de l'attente d'Ulysse . Pénélope est le symbole de la femme amoureuse de son mari, et qui a foi dans son retour. Elle n'est soumise en rien. Elle lutte.

5/5