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Description du livre Mademoiselle Mengele (2022):

Mademoiselle Mengele... Pourquoi ce nom ? Les jeunes femmes choisies par le monstre d'Auschwitz lors de leur arrivée au camp étaient appelées « les filles de Mengele ». Elle a 20 ans quand la Seconde Guerre mondiale et le nazisme broient sa famille et son existence. Elle saura pourtant surmonter l'indicible. Au soir de sa vie, elle s'est confiée et a raconté son histoire, telle qu'elle demeurait dans ses souvenirs.



Commentaires

J'ai aimé ce livre même si on ne peut le lire sans avoir la gorge serrée et les yeux pleins de larmes.
Il fallait que des personnages de la force de Viola survivent pour pouvoir témoigner de l'horreur des camps et en particulier de l'atrocité des expérimentations sur des êtres vivants.
Tous les SS sont certes haïssables mais Mengele plus encore que les autres. Son statut de médecin lui interdisait de faire souffrir avec tant de sadisme des humains et pire que tout des enfants. Y avait-il chez lui comme chez l'infâme Hitler une part de folie ? ce serait trop facile d'atténuer ainsi leur indignité. Avait-il prêté le serment d'HIppocrate ?
On passe de la vie paisible de Viola dans une famille slovaque aimante à l'inimaginable violence de la déportation et de la vie dans les camps Viola survit à quatre de ces lieux de mort.
Au milieu de ces ignobles SS les non moins ignobles Kapos à qui ils délèguent les sales besognes et qui maltraitent avec zèle les détenues (des Juives comme elles) pour plaire aux tortionnaires qui en fait les méprisent pour cette conduite abominablement servile dans l'espoir d'obtenir des avantages.
Heureusement, au milieu de ces êtres qui ne méritent pas le nom d'humains quelques beaux portraits. Ces femmes qui ont vu mourir leurs enfants et aident les autres à tenir , Juraj, amoureux de Viola qui réussit à échapper à la rafle pour combattre la bête immonde.
Viola nous raconte aussi le retour, leurs logements qui ont été réattribués sans espoir de restitution ! Ils sont des intrus...
Pire, personne n'a envie d'écouter leurs récits qui rencontrent soit l'incrédulité soit une gêne certaine. On ne veut pas entendre toutes ces horreurs.
Un livre émouvant, utile, qui ne convaincra bien sûr que les gens de bonne foi. Les négationnistes maintiendront sans doute leur attitude. A la lecture de cet ouvrage, si on n'est pas convaincu, horrifié et prêt à tout faire pour bloquer la route aux nostalgiques de cette époque, c'est à désespérer de la nature humaine.
Pour ma part, même si j'ai beaucoup pleuré, je suis heureuse d'avoir lu ce récit. Dans la même veine, je recommande "Le Tatoueur d'Auschwitch" et dans un genre un peu différent "A la Table des Tyrans".



5/5