L'inspectrice Harris est une connasse (2022)
- Auteur: Aloysius Wilde
- Editeur: CHAKA EDITION (14 juin 2021)
- Pages: 216 pages
- Langue: Français
Description du livre L'inspectrice Harris est une connasse (2022):
- L'inspectrice Harris est imprévisible, complètement aux antipodes de toutes les enquêtrices que j'ai pu connaître, déjantée, menteuse... Mille et une pages LM
- Des personnages féminins qui ont le "Girl power". Les délires de Lou
- L'écriture est dynamique, et l'auteur nous régale avec une palette de personnages aux reliefs attachants. Sophie Songe
- Un livre pour amateurs de personnages décalés , polar avec un humour omniprésent . Nath a lu
- L’intrigue est bien menée et amène son lot de rebondissements et d’action. Co et ses livres
- Les romans d’Aloysius Wilde sont comme ça. Ils pétillent, décoiffent, scintillent. La constellation livresque de Cassiopée.
Résumé : Tout commence par un meurtre violent en plein New York. L’impétueuse inspectrice Harris nous entraîne dans les frasques de son enquête. Alicia est brutale, imprévisible, voleuse. Elle mélange allègrement le professionnel et le privé et utilise les moyens du New York Police Departmentpour faire garder son fils de six mois. Ses investigations l’emmènent jusqu’en Inde, où elle collabore avec son homologue indienne, en tout point son opposé. L’inspectrice Santali est travailleuse, déterminée et généreuse… Un cocktail de suspense, de rebondissements et d’humour.
Extraits :
Conversation entre l’inspectrice Harris et la présentatrice star Adielle Acker :- Vous pouvez me faire confiance. Vos lascars je vais les attraper et après je déposerai leurs couilles sur ta table basse.
- Avant de déposer leurs parties génitales sur la table basse, pourriez avoir l’amabilité de mettre un dessous de plat. C’est une table en ébène de macassar, j’y tiens beaucoup.
Extrait de conversation entre l’inspectrice Avali Santali et le capitaine Ahaan Sindhi :
- Bonjour Avali. Comment allez-vous ? Demande le capitaine
- C’est un meurtre !
- Savez-vous si l’on peut trouver un café quelque part ?
- La victime est le sénateur Anju Rampal.
- Je vois que la cuisine est là-bas. Je vous propose de me suivre.
- Il a eu les deux tibias fracturés par un objet contondant. Puis il a reçu une balle dans la tête.
- Je vais surement trouver de quoi nous faire un bon café.
- Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une exécution !
- Alors regardons dans le placard du haut. C’est généralement là que les ménagères rangent le café.
L’inspectrice Harris interroge un suspect :
Alicia pose son téléphone sur le bureau encombré et regarde l’espèce de bucheron qui est menotté à la chaise devant son bureau.
- Alors Brutus, c’est toi qui a cassé le bras de Babakar ?
- Non madame, je vous jure.
- Mais, enfin j’ai un enregistrement de toi en train de le frapper avec un four à micro-onde. C’est troublant tout de même.
- Alors là franchement inspectrice je ne comprends pas. Peut-être que quelqu’un a pris possession de mon corps. Je ne vois pas d’autre explication.
Extrait de conversation entre l’inspectrice Harris et l’agent du FBI Matthew Datarrio.
- FBI en fait ça veut dire : Fabrique de Burnes Incompétentes ?
- Très joli, non vraiment, très fin beaucoup de poésie.
Extrait de conversation entre l’inspectrice Harris et le professeur Alan Garfield
- Venez me chercher au New York Police Plaza à 19H45. Vous m’emmènerez dîner !
- C’est un ordre ?
- Absolument.
Extrait de l’interrogatoire de Tyron Chapman par Alicia Harris
- On a deux façons de procéder. La « pèpère » tout en convivialité, partage, empathie et la « grognon » tout en conflit, invective, brutalité. Tu choisis laquelle ?
- Naturellement je serai plus porté sur la pèpère. C’est pour quoi exactement ?
Polar, thriller, humour
Commentaires
Un assassinat en plein New-York. Il faut une grande pointure au niveau police pour relever le défi de l’enquête. C’est Alicia Harris, une afro américaine, qui va s’en charger. Une enquêtrice hors normes. D’abord parce qu’elle promène son fils de six mois partout avec elle-même lorsqu’elle travaille. Ensuite parce qu’elle a un caractère qui est-disons-totalement surprenant. Imprévisible, sans filtre, soupe au lait à ses heures, changeante, elle triche, ment, manipule, n’hésite sur aucune turpitude pour arriver à ses fins. Et ça, c’est follement drôle ! Elle est loin des flics lisses et appliqués et encore plus loin des flics torturés avec une part d’ombre. Elle est brut de décoffrage, elle n’a pas la langue dans sa poche, elle ose, elle menace et elle réfléchit, l’air de rien.
Elle va être amenée à collaborer avec une inspectrice Indienne : Avali Santali. Les deux femmes n’ont aucun point commun. Elles ne travaillent pas de la même façon, n’ont pas la même vie…. Avali est sérieuse, posée, appliquée… Vous voyez le tableau ? Un feu follet incontrôlable qui doit collaborer avec un -presque-bloc de glace ? Inutile de préciser que ça risque d’être compliqué et tendu.
Mais c’est une bonne chose pour le lecteur car cela le met dans une ambiance détonante. Les romans d’Aloysius Wilde sont comme ça. Ils pétillent, décoiffent, scintillent.
L’écriture est virevoltante, endiablée, pleine d’humour. Il y a de nombreux dialogues, c’est un peu « la marque de fabrique » de l’auteur, il les affectionne.
C’est le genre de livre qui amuse, dont il ne faut pas abuser pour éviter toute lassitude. Et puis avec Aloysius, il y a toujours, dans ces récits, des allusions, des messages cachés et si on prend le temps de les chercher, c’est un plus. A qui ressemble ce personnage, que m’évoque cette situation, tiens, là, il nous rappelle que… Rien que pour ça, ce recueil vaut le détour.
Le titre m’avait un peu refroidie, je n’aime pas les « vilains » mots, alors c…. ;-(
Mais le contenu valait le détour et je ne regrette pas !
5/5