Les moissons perdues (38.PAGE 38) (2023)
- Auteur: Gilles Milo-Vacéri
- Editeur: Les éditions du 38; 1er édition (12 décembre 2016)
- Pages: 545 pages
- Langue: Français
Description du livre Les moissons perdues (38.PAGE 38) (2023):
Juillet 1914. Dans une ambiance assombrie par la guerre qui se profile, Julien de Saint quitte Saint-Cyr avec le grade de lieutenant. En attendant son affectation, il rentre à Coulmiers, petit village proche d’Orléans et y retrouve son père, Henri, agriculteur, son grand-père, André et son frère cadet, Louis, souffrant d’un retard mental.
Les retrouvailles avec Alexandre, son meilleur ami, ainsi qu’avec Eugénie et Camille, ses amies d’enfance, seront entachées de plusieurs drames qui pousseront Julien à mener une enquête parallèle.
Quand la guerre éclate, Julien n’a pas le temps d’épouser Camille. Il est envoyé à Marseille au sein d’un régiment de la Légion Étrangère afin de rejoindre plus tard le front de l’Est. L’horreur des combats, le quotidien dans les tranchées, la mort qui s’invite à chaque instant, rien n’épargnera le jeune homme.
Lors d’un assaut il est grièvement blessé et reste sur le champ de bataille. Soigné par les Allemands, il se retrouve sur un domaine agricole en Haute Bavière où il devra se plier aux ordres de la belle Liese et de son frère officier, Friedrich von Baumgartner.
Julien de Saint sera la proie d’un destin tragique contre lequel il ne cessera de lutter et ne s’avouera jamais vaincu.
Cette magnifique saga nous emporte dans des histoires d’amour, d’héroïsme, de trahison, ainsi qu’au sein d’une sombre enquête. C’est aussi un roman qui célèbre la terre, et l’attachement que lui vouent les hommes qui s’y enracinent.
Commentaires
Julien de Saint est un homme d’honneur, fidèle en amitié, plein d’amour pour les siens et pour sa fiancée, courageux jusqu’à la témérité. De retour dans sa famille pour attendre son ordre d’incorporation, nous sommes en 1914 et la guerre se profile. Nous faisons la connaissance de son père, Henri, de son grand-père André et de son jeune frère Louis, atteint de déficience légère ainsi que d’Alex, son meilleur ami, son frère d’adoption. Tous deux vont tomber amoureux de deux sœurs Eugénie et Camille. Malencontreusement, la guerre est déclarée juste avant qu’ils puissent se marier.
Pour notre malheur et surtout le leur, nous découvrons également Lucien de Chalvignac, un lâche qui ne supporte pas l’humiliation, un fourbe qui se venge sur ceux qui ne peuvent pas se défendre, un être veule et diabolique qui, parce qu’avec sa famille il a alimenté l’armée en canons et obus, semble hors d’atteinte de la Justice.
Julien prend le commandement du régiment de la Légion Étrangère et part se battre sur le front de l’Est. Courageux, intègre et humble, il est adoré par ses hommes et va se couvrir de gloire. À sa suite, nous pénétrons dans l’horreur des tranchées, des combats où ils doivent faire face à une armée allemande supérieure en nombre et en armement.
Ce livre est un magnifique témoignage de ce qu’ont vécu nos soldats, un hymne à leur courage et leur héroïsme.
Grièvement blessé lors d’une attaque, il est laissé pour mort. Sauvé par un colonel allemand, Friedrich von Baumgartner, qui le fait soigner par ses meilleurs chirurgiens et l’envoie dans son domaine de Bavière, Julien très diminué par ses blessures va entamer une convalescence difficile et se retrouver sous les ordres de Liese, la sœur du colonel, une jeune femme magnifique tant par son physique que ses qualités.
C’est l’occasion de vérifier une fois de plus l’absurdité de la guerre. De chaque côté de la frontière, on trouve des hommes et des femmes valeureux, pour qui l’honneur n’est pas un vain mot et pourtant le sort a voulu qu’ils soient des ennemis.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce livre. Gilles Milo-Vacéri nous offre encore une fois une œuvre bouleversante et criante de vérité dont je ne suis pas ressortie indemne : larmes de tristesse, d’émotion, d’attendrissement, sourire ému… mais également de beaux moments de joie. C’est aussi un beau témoignage de l’amour pour son terroir, une reconnaissance de ceux qui travaillent la terre.
Par contre, j’ai tout à fait compris Gabrielle Viszs, une chroniqueuse qui voulait le brûler vif ou l’écarteler : pour ma part je l’ai copieusement maudit à un certain moment qu’il devinera sans peine. Quant à vous, si vous voulez comprendre, il vous faudra lire le livre, ce que je vous recommande chaleureusement.
5/5