Nymphéas noirs (2023)
- Auteur: Duval Fred & Bussi Michel
- Editeur: Dupuis (25 janvier 2019)
- Pages:
- Langue: Français
Description du livre Nymphéas noirs (2023):
Dans le village de Giverny, où Claude Monet peint quelques-unes de ses plus belles toiles, la quiétude est brusquement troublée par un meurtre inexpliqué. Tandis qu'un enquêteur est envoyé sur place pour résoudre l'affaire, trois femmes croisent son parcours. Mais qui, de la fillette passionnée de peinture, de la séduisante institutrice ou de la vieille dame calfeutrée chez elle pour espionner ses voisins, en sait le plus sur ce crime ? D'autant qu'une rumeur court selon laquelle des tableaux d'une immense valeur, au nombre desquels les fameux Nymphéas noirs, auraient été dérobés ou bien perdus.
Commentaires
Trois femmes vivaient dans ce paradis qu'est Giverny. Toutes trois rêvent de le quitter pourtant.
La vieille dame en noir, âgée de plus de quatre-vingts ans, habite le moulin qu'on nomme « de la sorcière ». La belle institutrice aime les artistes et charmer les hommes qui l'entourent. La troisième est une fillette dont peindre est la passion et elle a beaucoup d'imagination.
Quelle surprise de voir adapté en bande dessinée ce roman de Michel Bussi qui m'avait tellement plu. A mon avis, c'était un défi impossible. J'étais donc curieuse de voir comment Fred Duval allait le relever.
En épigraphe, Michel Bussi écrit : « c'est un rêve qui devient réalité », et pour le lecteur également.
Au fil des pages magnifiquement traitées par Didier Cassegrain, émerveillé, on peut se promener dans l'univers féerique de Giverny. Voici le somptueux étang des nymphéas avec son pont japonais, tel que vous ne le verrez jamais en réalité. Toujours, une foule de touristes se presse pour le photographier ou sacrifier à la rage du selfie. Planche après planche, de merveilleux paysages : les arches fleuries mènent vers la maison rose, le buste de Monet vous fixe, imperturbable ; en face du moulin, le lavoir que le peintre avait offert aux habitants ; voici l'hôtel Baudy qui accueillait les artistes de passage, l'intérieur de la maison de Monet ou le musée de Rouen.
Quelques vignettes en noir et blanc projettent Sylvio et sa femme en plein XIXe siècle, à l'époque où Monet peignait sa série consacrée à la cathédrale de la ville.
Certaines images sont effrayantes : dans la nuit, le vieil homme sur son lit d'hôpital a déjà l'air d'un cadavre, le joli ru de l'Epte, bordé de feuillages verdoyants est troublé par la présence d'un corps. Dans le champ, au soleil, les épis mûrs sont tachés de sang.
Si Fred Duval a su choisir les scènes importantes du roman sans dévoiler les mystères qui en constituent le suspense et le charme, Didier Cassegrain l'a traduit en images de manière vraiment remarquable.
J'avais peur d'être déçue par cette adaptation, mais ce ne fut pas du tout le cas. J'ai été charmée, éblouie, séduite par ce travail magnifique et le fait de connaître l'histoire n'est pas dérangeant.
C'est un gros coup de cœur pour moi.
5/5