Nos cicatrices (2023)

Ce livre trônait dans ma pile à lire depuis peu de temps. La quatrième de couverture m’a interpellée, car les thèmes abordés laissaient présager un récit riche en émotions et en enseignements. Avec mon amie, Magali Morand, nous avons choisi « Nos cicatrices » comme lecture commune du mois de juillet. Il me semble que l’un des thèmes est rarement traité en littérature et cela est bien dommage.

Nous faisons donc la connaissance de Léna à un moment clé de son existence. En effet, le moment est venu de quitter le giron familial en partant pour la capitale. Elle prend enfin son envol en s’installant dans son propre appartement avant d’occuper le poste de rédactrice dans un magasine pour adolescentes : « Belles et rebelles« . Ce n’est peut-être pas l’emploi de ses rêves, mais il lui permet de gagner son indépendance.

A priori, tout semble parfait… Mais Léna est-elle prête à couper le cordon ombilical et à voler des ses propres ailes ? Tandis qu’elle s’efforce de prendre ses marques, elle s’aperçoit très vite que les cloisons sont aussi isolées que du papier mâché.

Rapidement, elle se rendra compte que son voisin cauchemarde quasiment toutes les nuits, et que son réveil sonne trop longtemps tous les matins. Les relations de voisinage risquent-elles d’être mouvementées ?

Léna est une jeune femme discrète et effacée. Pourtant, elle va devoir aller frapper à la porte de ce voisin un peu trop bruyant à son goût. Sera-t-elle capable de clarifier la situation ?

La jeune femme habite maintenant à une centaine de kilomètres de chez ses parents, mais la distance n’empêche pas sa mère de débarquer tous les week-ends pour régenter la vie de sa fille.

Léna ne se doute pas encore que cette rencontre va bouleverser sa vie. Et si ces deux êtres que tout oppose avaient plus de points communs qu’il n’y paraît ?

Au fil des jours, ils vont apprendre à se connaître et à s’apprécier. Ils passeront de plus en plus de temps ensemble, mais l’attitude de Léna déstabilise le jeune homme. Elle adopte constamment le comportement d’un petit oiseau tombé du nid. Pourquoi manque-t-elle autant de confiance en elle ?

N’oublions pas que les mûrs ont des oreilles et Nathan n’est pas sourd. À chaque fois que la mère de Léna lui rend visite la jeune femme est en proie aux mille tourments.

Les blessures physiques de Nathan n’effraient pas du tout Léna. Auprès de lui, parviendra-t-elle à trouver un certain équilibre ?

Au fil des pages, nous voyons leurs sentiments évoluer. Si Nathan éprouve de l’amour pour sa belle, mais quand est-il pour sa charmante voisine ?

Rose Matthews nous offre une intrigue savamment orchestrée. Les pages s’enchaînent et l’auteure dévoile les zones d’ombre qui planent sur le passé de nos protagonistes, et les pièces du puzzle commencent à se rassembler pour nous laisser entrevoir le calvaire vécu par ces deux êtres meurtris.

Nathan fera preuve d’une patience d’ange envers « Souris » afin de lui permettre de se sentir en sécurité. Léna et Nathan seront-ils aptes à vaincre ensemble leurs vieux démons ?

L’amour sera-t-il plus fort que l’adversité ?

L’auteure aborde des sujets délicats, voire tabous, avec justesse, sensibilité et pudeur. Elle transmets de beaux messages porteurs d’espoir.

Les personnages sont particulièrement touchants et attachants. Ils m’ont beaucoup émue.

Un roman magnifique qui transpercera les âmes les plus endurcies.

Une très belle leçon de vie, de tolérance et de courage

Une véritable pépite à ne pas manquer.

PS : J’ai adoré le diminutif de « Souris » donné par Nathan qui convient parfaitement à notre héroïne.

4/5