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Description du livre Le piège américain (Essais et documents) (2023):

Qui le sait ? Depuis la fin 2014 la France a perdu une partie du contrôle de ses centrales nucléaires au profit des Américains.

Je m’appelle Frédéric Pierucci et je me suis retrouvé, bien malgré moi, au cœur de ce scandale d’État. Ancien patron d’une des filiales d’Alstom, je connais les dessous de ce thriller à 12 milliards de dollars. Après avoir été longtemps contraint au silence, j’ai décidé, avec le journaliste Matthieu Aron, de les révéler.
 
En avril 2013, j’ai été arrêté à New York par le FBI et poursuivi pour une affaire de corruption. Je n’ai pas touché un centime dans cette transaction, mais les autorités américaines m’ont enfermé pendant plus de deux ans – dont quatorze mois dans une prison de très haute sécurité.
Un véritable chantage pour obliger Alstom à payer la plus gigantesque amende jamais infligée par les États-Unis, et à se vendre à General Electric, son grand concurrent américain.
 
Mon histoire illustre la guerre secrète que les États-Unis livrent à la France et à l’Europe en détournant le droit et la morale pour les utiliser comme des armes économiques. L’une après l’autre, nos plus grandes sociétés (Alcatel, Total, Société Générale et bientôt d’autres) sont déstabilisées. Ces dernières années, plus de 14 milliards de dollars d’amende ont ainsi été payés par nos multinationales ces dernières années au Trésor américain. Et ce n’est qu’un début…



Commentaires

Dans l'ancien temps, pour palper des paquets d'oseille, que ce soit en braquant une banque ou par enlèvement d'une "Persona Grata", il fallait mouiller la chemise et posséder force calibres.
Maintenant plus besoin de tout ça, quelques "ronds de cuir" bien planqués, une loi scélérate, la mise en otage d'une personne fût-elle sans lien direct avec les griefs reprochés, et c'est le jackpot...
Lorsqu'on nous serine à longueur de temps sur les "médias" que l'Europe est une nécessité comme "contre puissance des autres grands blocs mondiaux", l'expérience de Monsieur PIERRUCI nous démontre clairement que ces bonnes paroles ne sont qu'une vaste foutaise pour lapins crétins.

On aperçoit aussi nettement "in vivo" que, comme l'a confié Mitterrand sur la fin de sa vie, nos bons alliés les ricains se comportent comme des ennemis sans morale, et nous mènent une guerre de sape (et de chantages) pour s'approprier les fleurons du génie et de la création industrielle propres au vieux Continent.
Particulièrement visés, ceux issus du savoir-faire Français, Aibus figurant maintenant comme une de leurs dernières "cibles".

Pour arriver à ses fins, le pouvoir Américain, ne recule devant aucune abjection et trahison de ses engagements, fussent-ils officiels.

L'Auteur, qui n'a rien d'un conspirationniste (sinon le discrédit serait immédiat), décrit comment l'espionnage et l'ingérence US partout sur la planète (à l'exception de quelques résistants, principalement la Russie et la Chine), camouflés derrière "SA" loi auto-proclamée "d'Extra Territorialité" (que nombre de pays ont validée via les conventions anti corruption de l'OCDE, sans apporter la MOINDRE réciprocité à cette loi inique), se permettent dans cette affaire d'embastiller à titre d'otage, pendant 25 mois (au total), un citoyen étranger en dépit des plus élémentaires règles de Droit et du simple respect de la personne humaine.
Ainsi la mainmise de l'état profond US et de ses industriels, se basant sur ce qu'on peut qualifier de parodie de justice (sans majuscule, où le moindre élément se monnaye), s'octroie sous la bannière du "bon et du bien" et de la lutte anti-corruption, un pouvoir quasi sans limite avec en toile de fond la menace de sa puissance militaire.

L'auteur explique parfaitement la finalité de cette forfaiture : Un double racket !
1) Encaisser une amende record (plus de 700 millions rien que pour Alston, et au delà de 12 milliards si on considère l'ensemble des grandes entreprises Françaises),
2) S'approprier un max de secteurs de haute technologie (Alstom, Technip, Etc.) stratégiques pour notre pays.

Certes Alstom s'est montrée loin d'être exemplaire et s'est embourbée dans la corruption à tout va, mais ça a aussi été le cas de TOUS ses concurrents mondiaux, les américains figurant parmi les premiers, sauf que ces derniers s'en sont tirés à très bon compte au niveau de leur "justice".

Sont également décrites l'impuissance de l'État Français (et de l'Europe qui a avalisé le rachat), la consanguinité des grands actionnaires et décideurs qui, à part Montebourg, vont laisser filer cette affaire sans même opposer de vraie résistance, le tout acté par le géant en chef Hollande et son ministre... Macron.
Le PDG d'Alstom (donc premier responsable de ce fiasco monumental si le montant de ses émoluments correspondait effectivement à quelque chose), Patrick Kron, trouvera même le moyen de se faire voter (et de s'embourber) un bonus de plusieurs millions d'euro en récompense de cette action d'éclat (le bradage en catimini, sans même avertir son ministre de tutelle Mr Monteboug, de notre patrimoine commun).

A la question de l'incroyable manque de combativité de nos "zélites", Montebourg répondra en off : Parcequ'ils ch.ent dans leur froc devant les ricains.
On peut imaginer qu'il doit sans doute aussi y avoir eu beaucoup d'intérêts financiers sous jacents (voir en sous com le lien vers l'article de Marianne traitant du potentiel "pacte de corruption" qui pourrait toucher Macron)

Alors plutôt que de gaspiller de l'argent pour "La mémoire des poissons rouges" mieux vaut investir dans ce livre témoignage, dont le récit devrait figurer dans les manuels scolaires...



5/5