La Voix du sang (Une enquête généalogique de JEFFERSON TAYTE t. 1) (2022)

L'originalité de ce roman, c'est la profession de l'enquêteur, Jefferson Tayte alias JT : généalogiste.
Mandaté par un client américain, il est chargé de retracer l'arbre généalogique d'un certain James Fairborne qui a rejoint l'Angleterre en 1783 avec sa famille à bord de la Betsy Ross et dont la fortune pourrait attiser les convoitises, même après une si longue période.

Une enquête somme tout assez routinière pour cet expert reconnu, durant laquelle rien ne devrait sortir de son ordinaire. Rien ou presque, puisque assez vite des trous importants apparaissent dans la lignée qu'il étudie. Une partie entière de la famille d'un premier mariage de ce James semble avoir mystérieusement disparu dès l'arrivée en Angleterre, ce qui pourrait n'être que le début des surprises.

Avec l'aide d'un jeune collègue et concurrent, JT entreprend de minutieuses investigations qui manifestement dérangent au moins une personne, qui s'avère particulièrement dangereuse et prête à tout pour contrarier le travail de notre généalogiste.

La tâche s'annonce ardue et périlleuse pour l'enquêteur dont le challenge consiste à résoudre une énigme vieille de plus de deux siècles, à l'origine d'événements passés et actuels dramatiques, tout en préservant son intégrité physique qui ne tarde pas à être fortement compromise, ainsi que celle d'Amy, jeune femme impliquée bien malgré elle dans l'affaire.

Sans être véritablement un page-turner, le récit ménage un bon suspense qui tient bien la distance pour un roman de près de 500 pages, dans lequel il faut cependant rester concentré pour ne pas se perdre dans les arbres généalogiques et les méandres d'une histoire complexe.

Mais le jeu en vaut la chandelle, et le dénouement de cette intrigue à la fois contemporaine et historique est la hauteur des attentes, l'esprit de déduction de JT étant fortement mis à contribution dans un final riche en rebondissements, particulièrement haletant.

5/5